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U V A : Unités de Valeur Ajoutée

2 Octobre 2008 , Rédigé par Processus & Synergies Publié dans #Analyse des Coûts

La Méthode UVA® est un système de gestion et d’aide à la décision dont le but est d’analyser et d’améliorer la rentabilité de l’entreprise.


La Méthode des Unités de Valeur Ajoutée, ou Méthode UVA®, est un système développé par Jean FIEVEZ et Robert ZAYA depuis 1992.
 Elle s'applique aussi bien dans une PMI que dans une Business Unit de groupe.


http://www.association-uva.org/methode.html

Jean Fiévez directeur de LIA Conseil

Interview : http://www.cfo-news.com/Jean-Fievez-directeur-de-LIA-Conseil_a5728.html
Quelles sont vos spécificités ?
Nous sommes spécialisés dans 2 types d'analyses :

- L’analyse des coûts indirects, c'est-à-dire tous les processus d’une entreprise qui ne sont pas directement liés au produit fabriqué, comme les services Recherche et Développement, marketing, commercial, administration des ventes, informatique, logistique….
- L’analyse de la rentabilité des ventes afin d'identifier les sources inexploitées de profit et les foyers de pertes insoupçonnés dans l'entreprise.
Cette démarche donne aux dirigeants d'entreprise les moyens pour agir sur les orientations des produits et des clients, et mécaniquement sur la constitution du résultat.

Par ailleurs nous éditons une toute nouvelle solution logicielle Profit Zoom®
Notre savoir-faire et nos outils sont basés sur la Méthode des Unités de Valeur Ajoutée (Méthode UVA®).

_____________________________________________________________________________________


Présentation générale de la méthode :


La méthode UVA est une méthode de calcul de coûts de revient complets d’origine française qui constitue une alternative intéressante face à d’autres méthodes plus connues telles que « les centres d’analyse » ou « les coûts par les activités ».


Ses origines
:


Georges Perrin a développé la méthode GP (Georges Perrin) dans les années quarante. Georges Perrin est né le 6 novembre 1891 à Chalon-sur-Saône et était ingénieur issu de l’école Centrale.

Au cours de son expérience professionnelle, il a été régulièrement confronté au problème de la répartition des charges indirectes dans le prix de revient des articles fabriqués.
Georges Perrin partit du principe qu’il est impossible d’attribuer correctement à chaque série d’objets fabriqués les frais nécessaires, car il n’y a pas d’unité de mesure commune.

L’unification de la production peut se faire en déterminant « l’effort de production », efforts directs et indirects de production nécessaires à la fabrication d’un produit.

L’unité choisie pour mesurer l’effort de production est le GP, qui peut correspondre à une machine particulière ou à une pièce déterminée et qui sera dénommé
« article de base ».


Les frais d’une entreprise peuvent être répartis en frais imputables et non imputables.

Georges Perrin pose le principe des constantes occultes :
les rapports entre les efforts de production mis en œuvre pour différents produits restent stables dans le temps.
 La méthode s’inscrit dans une approche fondée sur les équivalents de production.


En 1946, il crée un cabinet de conseil La Méthode GP.
Afin de promouvoir sa méthode, il publia de nombreux articles dans des revues professionnelles. Il dirigea son cabinet jusqu’à son décès, le 5 février 1958.
Son épouse, Suzanne Perrin, poursuivit l’activité du cabinet et assura la publication en 1963 d’un ouvrage de Georges Perrin sous le titre « Prix de revient et contrôle de gestion par la méthode GP ».
 En 1969 le cabinet de Georges Perrin est définitivement fermé et seul le cabinet Les Ingénieurs Associés (LIA) fera survivre la méthode sous la dénomination de « méthode UP ».

Jean Fiévez et Robert Zaya font évoluer la méthode à l’analyse de la quasi-totalité des charges de l’entreprise.
En 1995, le nom de la méthode change
et devient méthode UVA (Unité de Valeur Ajoutée).

Ses objectifs

La méthode U.V.A. est une méthode de calcul de coûts complets.
Toutefois, sa portée est plus large :

  • comprendre tous les processus de production et de vente des articles,
  • mesurer la valeur ajoutée par chacun de ces processus,
  • évaluer le bénéfice ou la perte au niveau de chaque transaction avec les clients de l’entreprise.

 

Le développement de la méthode :

La mise en œuvre de la méthode comporte plusieurs étapes.


1 L’analyse des postes

La première étape consiste à réaliser l’inventaire des postes UVA et de procéder à leur analyse technico économique.

Un poste UVA est considéré comme un ensemble homogène de moyens matériels et humains.

Une gamme opératoire est une suite d’opérations, réalisées sur des postes dans un temps donné.
L'entreprise est constituée d'une somme de postes UVA et fonctionne comme un réseau de gammes opératoires.

Une opération élémentaire de travail correspond à un poste de travail ou à une fraction d’un poste de travail dont les charges peuvent être réparties sur les opérations de fabrication ou sur les objets fabriqués.
Le total des charges imputables à une opération élémentaire de travail, ou poste, est appelé taux du poste.
Il s’agit d’identifier les ressources consommées par les différents postes et non pas de répartir les charges de l’entreprise entre les postes.


2 Le choix de l’article de base

L’article de base est défini comme un article réel ou fictif censé représenter le mieux les activités de l’entreprise.
Il est l’unité de mesure du calcul de la valeur ajoutée produite et est appelé unité de valeur ajoutée ou U.V.A.
 Ce sont les consommations de ressources nécessaires à la réalisation d’un article de base.

L’U.V.A. correspond, en fait, à des modes opératoires à un instant t.
Ainsi, l’U.V.A. reste invariable dans le temps comme le mètre ou le kilogramme, sauf si ces modes opératoires sont modifiés.

Le taux de l’article est obtenu en additionnant le coût de chaque opération utile à produire l’article de base.


3 Le calcul des indices UVA

Une fois l’article de base fixé et son taux calculé, les indices UVA des postes sont formés par la division des taux de ceux-ci par le taux de l’article de base.
Tous les produits ou services peuvent alors être déterminés par leur équivalent UVA sachant qu’ils résultent d’une succession de gammes d’opérations.


Puis,


La stabilité de ces indices dans le temps est un aspect important dans la méthode. Il s’agit des constantes occultes évoquées par Georges Perrin.
Toutefois, en cas d’évolution technologique, les indices des postes doivent être réévalués et tous les 5 ans, la phase d’analyse des postes doit être recommencée pour réévaluer les indices UVA.

Il est également possible de calculer l’indice UVA d’une vente à un client.
Grâce à la facture, les gammes administrative, commerciale et logistique mises en œuvre sont identifiées.



4 La mesure de la production globale de l’entreprise

La production globale de l’entreprise peut être suivie et mesurée par le nombre total d’UVA produites pendant la période étudiée.
Pour cela, les gammes de production sont utilisées pour valoriser en UVA chacun des articles et services produits.

Production globale de l’entreprise = Équivalents UVA des biens ou services produits au cours de la période
Cet indicateur permet de suivre l’activité de l’entreprise dans le temps en neutralisant les effets de l’inflation.
 La mesure de la production en une unité commune (UVA) est faite hors de toute unité monétaire.
Les UVA des produits fabriqués peuvent être additionnées sans difficulté avec les UVA des services apportés aux clients.


5 L’évaluation des coûts de revient

Pour obtenir la valeur de l’UVA en euros de la période étudiée, il suffit de diviser le total des charges imputables et non imputables de l’entreprise par le nombre d’UVA produites. S’agissant d’une approche de calcul de la valeur ajoutée, ces charges ne tiennent pas compte des achats incorporables aux produits ni des charges spécifiques telles que transports sur ventes ou commissions imputés directement par ailleurs aux services fournis aux clients.


Le coût de l’UVA pour la période déterminée étant calculé, il est maintenant possible de valoriser les produits, les services ou les factures.


Un produit
est une somme de gammes opératoires pour le concevoir, l’industrialiser, le fabriquer ou le contrôler.

 La valeur d’un produit est égale à la somme des UVA de ces gammes opératoires de production, somme à laquelle est ajouté le coût des matières incorporées.


Un service client
est une somme de gammes opératoires pour le commercial, le traitement de la commande, la livraison, …
La valeur du service client est le total des équivalents UVA de cet ensemble de services fournis par l’entreprise au client.


Coût de revient d’une vente = coût des produits livrés + coût du service au client


Le coût obtenu est toujours complet, l’ensemble des charges étant toujours réparti entre l’ensemble des produits et services de l’entreprise.


Il est supposé qu’à chaque vente est associée une et une seule facture.


Résultat d’une vente = Chiffre d’affaires de la vente - coût de revient de la vente



6 L’analyse de rentabilité des ventes

Les résultats de toutes les ventes effectuées au cours d’une période étant connus, il est possible d’en donner une représentation graphique sous forme d’histogramme. Les ventes sont classées par ordre de rentabilité croissante.

  • Les ventes hémorragiques se caractérisent par un pourcentage de perte supérieur à 20% du chiffre d’affaires. Elles sont à traiter en priorité car elles grèvent lourdement le résultat moyen de l’entreprise.
  • Les ventes déficitaires correspondent à des contrats qu’il est nécessaire de renégocier avec les clients correspondants à brève échéance.
  • Les ventes bénéficiaires sont en relation avec des contrats à développer autant que possible car ils assurent une rentabilité durable et fiable dans le secteur d’activité de l’entreprise.
  • Les ventes dangereusement bénéficiaires : elles représentent généralement environ 5% du chiffre d’affaires. Il convient de ne pas trop consacrer d’efforts pour ces activités, aléatoires du fait qu’elles s’écartent des valeurs moyennes du marché.

Ces courbes font généralement apparaître une forte dispersion des rentabilités.
Cette dispersion est d’autant plus grande que l’entreprise est hétérogène et que les marchés se caractérisent par une forte intensité de concurrence.


Les informations fournies par la méthode permettent d’améliorer les processus d’élaboration des produits, de développer ou d’abandonner des couples produit/marché, d’externaliser ou pas la production, de mettre à jour rapidement des catalogues ou tarifs, de sélectionner des investissements, d’effectuer des simulations pour de nouveaux produits.


Avantages-inconvénients de la méthode et Éléments bibliographiques :

http://www.ecogesam.ac-aix-marseille.fr/revue/n5/uva/index.htm

 Y. Levant, O. de La Villarmois :"La méthode UVA".

http://www.crefige.dauphine.fr/pedagogie/uva/uvanet.htm

http://scav-csva.org/index.php
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